PS:anaphylaxie : adulte et enfant
Anaphylaxie : Prise en charge chez l'adulte en SMUR/SAU et chez l'enfant en SMUR
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Remarques préliminaires
Rechercher le facteur déclenchant (de quelques minutes à quelques heures avant), éviction de l’allergène supposé responsable, le retrait du dard est controversé.
L’utilisation d’un auto-injecteur d’adrénaline (AIA) prescrit n’est pas un geste médical.
Les manifestations cutanéomuqueuses isolées et non évolutives ne constituent pas une anaphylaxie.
L’anaphylaxie peut-être rapidement résolutive, l’adrénaline n’a alors plus d’indication.
Risque d’aggravation moindre au-delà de 6h après le contact avec l’allergène.
Diagnostic différentiel : Angiœdème bradykinique (≠ de l’angiœdème histaminique)
Diagnostic
Diagnostic clinique rapidement évolutif, d’apparition brutale.
L’anaphylaxie est une réaction d’hypersensibilité (ou allergique) systémique, généralisée, sévère, pouvant engager le pronostic vital.
Au Centre 15, un SMUR doit-être engagé facilement en cas d’anaphylaxie – Position d’attente à expliquer et auto-injection d’adrénaline à faire réaliser si disponible.
Au SAU, admission en SAUV.
Une anaphylaxie est probable quand l’une de ces trois situations cliniques apparaît brutalement (Critères de Sampson et al.)
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Examens complémentaires
ECG systématique à la recherche d’une anaphylaxie myocardique (myocarde riche en mastocytes, SCA (Sd de Kounis))
Biologie : Si tableau clinique atypique : Tryptase « au pic » – tube EDTA, 30 minutes à 4 heures après début des symptômes, prélèvement considéré comme précieux car non renouvelable
Prise en charge thérapeutique
Atteinte cardio-vasculaire OU respiratoire OU gastro-intestinale
Remarques – Points particuliers AUCUNE CONTRE-INDICATION ABSOLUE à l’ADRENALINE en cas d’anaphylaxie (Ni grossesse, Ni anti-thrombotique, Ni cardio-vasculaire) IM : face antérolatérale de cuisse Si atteinte gastro-intestinale SANS signe cardiovasculaire ou respiratoire, l’adrénaline IM doit être administré SI évolutivité OU importance des symptômes OU ATCD allergie alimentaire avec trousse d’urgence contenant de l’adrénaline. Effets secondaires possibles de l’adrénaline :
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Prise en charge
Si persistance de gravité à 5-10 min : |
Persistance de la gravité après 2 injections ADRENALINE IM
Remarques – Points particuliers Indication :
Effets secondaires graves possibles de l’adrénaline IV : fibrillation ou tachycardie ventriculaire, poussée hypertensive, accident vasculaire cérébral, œdème pulmonaire, syndrome coronarien aigu. Protocole de dilution adrénaline au 100 ème (Pour Adrénaline IVD) :
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Prise en charge Adrénaline IVD/IVSE : Si risque imminent d’ACR ou en l’absence d’amélioration :
Poursuite Monitorage : PNI, FC, SpO2 , défibrillateur à proximité, O2, expansion volémique Nacl 0.9% En cas de choc anaphylactique réfractaire :
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Cas particulier : Anaphylaxie avec atteinte voies respiratoires
Remarques – Points particuliers TOUJOURS en complément de l’Adrénaline IM
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Prise en charge
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Cas particulier : ACR
Appliquer les recommandations sur la prise en charge de l’ACR |
Autres thérapeutiques
Remarques – Points particuliers Les corticoïdes et les anti-histaminiques ne sont pas le traitement d’urgence de l’anaphylaxie et ne doivent pas se substituer à l’adrénaline. Leur |
'Prise 'en charge Adultes : Prednisolone PO : 1 à 2mg/kg Si vomissements ou Prednisolone indisponible : Methylprednisolone IV 1 à 2mg/kg Si atteinte cutanéo-muqueuse : Dexchlorphéniramine (Polaramine®) 2 mg PO ou 5 mg IV (voie IV seulement pour enfant > 30 mois) |
Atteinte cutanéo-muqueuse isolée NON évolutive
Remarques – Points particuliers Il ne s’agit PAS d’une anaphylaxie Attention les signes cutanéo-muqueux isolés peuvent être la phase initiale d’une anaphylaxie débutante. |
Prise en charge Traitement symptomatique :
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Diagnostic différentiel : Angiœdème bradykinique (angioedème)
Remarques – Points particuliers
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Prise en charge
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Surveillance
- La surveillance monitorée (PA/10min) de l’anaphylaxie est de 6h minimum APRES résolution de l’épisode.
- En cas d’atteinte respiratoire ou cardio-vasculaire SEVERE, la surveillance monitorée est de 12 à 24h.
- La recherche de signes cliniques (cutanéomuqueux, digestifs, hémodynamiques, respiratoires, neurologiques) est à effectuer toutes les 30 min.
- En cas d’anomalie pendant la surveillance, la surveillance est prolongée de 6h. Si évènement grave pendant la surveillance, la poursuivre 24h.
- Pour l’adulte :
- Surveillance en MIR
- En l’absence de place en MIR ET si patient stabilisé, surveillance monitorée à l’UHCD possible. Le MIR doit être prévenu.
- Pour l'enfant :
- Surveillance en réanimation pédiatrique si atteinte cardio-vasculaire ou respiratoire importante (hypotension, angioedème).
- Admission aux urgences pédiatriques, si enfant stabilisé et atteinte initiale non majeure (bronchospasme, douleurs abdominale)
Retour à domicile
Indications
- Retour à domicile seulement si :
- Le délai de la surveillance a été respecté
- ET l’absence de persistance ou de nouveau symptômes d’anaphylaxie
Documents de sortie
- Fiche de conseils (Annexe 2)
- Un compte rendu écrit d’hospitalisation
- Une ordonnance permettant la constitution d’une Trousse d’Urgence :
- DEUX stylos auto-injecteur d’adrénaline (AIA) en fonction du poids : ANAPEN® ou EPIPEN® ou JEXT® ou EMERADE ®
- Entre 7,5 et 25 kg : dose de 150 μg
- Au-dessus de 25 kg : dose de 300 μg
- (Emerade® 500 μg possible si ≥ 60kg)
- Avec EXPLICATION montrée : https://www.youtube.com/watch?v=iiwgi4UB52w
- Prednisolone : 1 mg/kg le matin (max 60 mg) pendant 3 jours
- Si gêne respiratoire persistante : Salbutamol 100 μg/dose pour inhalation : 3 bouffées, renouvelables toutes les 10 minutes jusqu’à l’arrivée des secours
- Si démangeaisons : Desloratadine 5mg : un comprimé une fois par jour pendant 3 jours
- DEUX stylos auto-injecteur d’adrénaline (AIA) en fonction du poids : ANAPEN® ou EPIPEN® ou JEXT® ou EMERADE ®
NB : Si l’allergène est clairement identifié et que sa réintroduction ne peut être fortuite (exple : produit de contraste ou médicaments), il n’est pas indispensable de prescrire un AIA.
Filière
- Prévoir en externe un RDV avec allergologue au CHU (délai 3 mois)
- Les conseils d’éviction définitive sont du domaine de l’allergologue. Des évictions à vie de médicaments ou d’aliments ont des conséquences importantes pour le patient.
- Les patients présentant une éruption généralisée sans critère d’anaphylaxie doivent être orientés vers une consultation d’allergologie.