Pose d’une voie veineuse périphérique  sous échographie

  • Mélanie Heulin
  • Mathilde Quelin

L’échographie permet de visualiser l’ensemble du réseau veineux superficiel et d’aborder le réseau profond, non visible et non palpable.
Cette technique prend le relais de la technique d’insertion standard, lors d’accès veineux prédictifs difficiles.

  • Absence de veine palpée à l’examen des membres supérieurs (obésité, maladie chronique, âge avancé, hypovolémie, œdèmes, toxicomanie…)
  • 2 échecs de pose de VVP par un IDE
  • ATCD de difficulté de pose d’une VVP
  • Absence de VVC (chambre implantable, picc-line, …)

ECMU N°7

Patiente de 22 ans se présentant aux urgences pour douleur fosse lombaire gauche résistante au paracétamol, traitée depuis 3 jours pour cystite par FosfomycineTrometamol°.
Absence de fièvre,
Pas de syndrome inflammatoire
Pas de dysurie
Aucun antécédent, contraception par DIU
Antécédent paternel: colique néphrétique

Vous suspectez une colique néphrétique et un traitement par AINS et morphine est débuté.

L’ECMU est la suivante.
Que décidez vous?

Vous notez un kyste du pole superieur du rein gauche qui est légèrement hétérogène.
Il n’y a pas de dilatation des cavités pyélocalicielles à j+3 de la douleur.

Note: un kyste rénal se définit à l’échographie comme hypodense, peut être hétérogène, se situant souvent dans le cortex, et ne communiquant pas avec le bassinet. Ils sont fréquents et peuvent être bénin ou malin

Vous demandez une TDM rénale

TDM abdomino-pelvienne sans contraste :
– absence de colique néphrétique.
– hémorragie intrakystique du pole supérieur du rein gauche.

prescription d’antalgie
contrôle scanographique et consultation urologique à 1 mois

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voici une image de dilatation pyelocalicielle, notez la jonction avec le pyelon

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ECG n°11 – Réponse

Interprétation

  • Rythme sinusal, irréguliers, associant une onde P suivi d’un complexe QRS fin puis d’un QRS large dont la morphologie est variable sans activité atriale en amont, ne survenant pas sur l’onde T du complexe précédent.
  • FC=60bpm
  • Axe normal
  • Sous décalage ST en inférieur (DII DII aVF) et antérieur (V2-V4), ST+ limite en aVL, isolé

=> Extrasystoles supraventriculaires, bigéminées, de morphologie variable, à couplage normale sans phénomène R/T.

=> Devant les troubles de repolarisation associés, étiologie ischémique ? chatterjee ?

Présentation

Extra-systoles – critères de gravité

  • > 10000 /24h (chiffre difficile à quantifier aux urgences), il faut être vigilant s’il y a > 6/min  ou >30/H
  • ESV rapides (> 250 /min)
  • Couplage court (RR < 300ms) avec risque de phénomène R/T
  • Polymorphismes des ESV
  • Répétition des ESV :
    • salves d’ESV = varie d’un auteur à l’autre mais au moins > 3 successives
    • ESV soutenue > 30 sec = tachycardie ventriculaire
  • Aggravation par l’effort
EHRA/HRS/APHRS Expert consensus on ventricular arrhythmias – ESC 2014

Effet Chatterjee

Définition

L’effet Chartterjee ou mémoire cardiaque, est un trouble de la repolarisation ventriculaire secondaire a une dépolarisation anormale  (BBG, un TV, WPW,stimulateur cardiaque, ou comme dans ce cas, une ESV) .

Physiopathologie

Ce phénomène est objectivé par des ondes T inversées, transitoires et diffuses qui disparaissent après quelques heures ou mois (variable selon la durée de l’anomalie initiale), en relation avec la libération locale d’Angiotensine II. De même, plus la stimulation est prolongée, plus l’onde T neg est profonde.

Cet effet mémoire cardiaque est a connaître car pro-arythmogène pouvant entrainer par lui même des arythmies ventriculaires dangereuses.

ECG

L’effet de Chartterjee se présente sous forme d’ondes T inversées dans le precordum  mimant l’aspect  qu’une ischémie sous épicardique.
En cas d’hésitation, entre un effet mémoire et un vrai trouble ischémique, il faut chercher à vérifier la combinaison suivante (Sen=92%, Sp=100% pour un effet mémoire)  proposée par Shvilkin et col. :

  • onde T positive en DI
  • onde T positive ou iso-electrique en VL
  • onde T négative en précordiale plus ample que l’onde T négative en D3
  • patient electro-entrainé

Bibliographie

Pedersen CT, Kay GN, Kalman J, Borggrefe M, Della-Bella P, Dickfeld T, et al. EHRA/HRS/APHRS Expert Consensus on Ventricular Arrhythmias. Heart Rhythm. 2014 Oct;11(10):e166–96.

Shvilkin A, Ho KKL, Rosen MR, Josephson ME. T-Vector Direction Differentiates Postpacing From Ischemic T-Wave Inversion in Precordial Leads. Circulation. 2005 Mar;111(8):969–74.

ECMU n°4 – Réponse

Il s’agit d’une échocardiographie commençant par une coupe Parasternale Grand Axe puis une Parasternale Petit Axe et enfin une Apicale 4 cavités.

Il fallait observer une altération sévère de la FEVG.

Une échocardiographie comme celle ci lors de la prise en charge d’un ACR ne doit pas modifier vos pratiques habituelles de RCP.

ECMU n°3 – Réponse

Il s’agit d’une vésicule biliaire lithiasique non compliquée.

Les lithiases sont identifiables par leur localisation (déclive dans la vésicule biliaire), mobile et hyperéchogène (brillante à l’écran) à la différence de la bile contenue dans la vésicule qui est anéchogène.

Ces structures très réfléchissantes bloc le passage des ultrasons (à la différence des tissus avoisinant) et forme un cône d’ombre en arrière. Les ultrasons qui traversent la vésicule sans obstacle, non atténués par la bile, donnent une brillance importante en arrière de la vésicule appelée “renforcement postérieur”.

Il n’existe pas ici de complication, la vésicule biliaire n’est pas dilatée (diamètre transversale < 4cm) et les parois sont fines (<4mm).

L’image anéchogène à droite de la vésicule biliaire fait partie de cette vésicule. Il existe physiologiquement un repli muqueux au niveau de l’infundibulum. Pris en coupe sur le premier cliché, il peut faire croire à l’existence d’une autre structure liquidienne.

ECMU n°2 – Réponse

Se succède une fenêtre sous xyphoïdienne en coupe transversale et une apicale 4 cavités.

On observe un épanchement péricardique de grande abondance, circonférentiel, sytolo-diastolique.

Avec retentissement sur les cavités droites qui se collabent et dont l’expansion est impossible en diastole.

L’association d’un épanchement péricardique de grande abondance et d’un collapsus des cavités droites signe le diagnostic de tamponnade.

NB : un épanchement péricardique n’est significatif qu’en diastole et s’il doit être mesuré, ne doit l’être qu’en diastole.