« PS:Fibrillation auriculaire » : différence entre les versions
wd01>Admin m (A protégé « PS:Fibrillation auriculaire » ([Modifier=Autoriser uniquement les administrateurs] (infini) [Renommer=Autoriser uniquement les administrateurs] (infini))) |
m (1 révision importée) |
(Aucune différence)
|
Version du 24 décembre 2018 à 14:19
Référence:
Prise en charge de la fibrillation atriale en médecine d’urgence. Recommandations de la Société française de médecine d’urgence en partenariat avec la Société française de cardiologie Management of Atrial Fibrillation in Emergency Medicine. P. Taboulet • J. Duchenne • H. Lefort • C. Zanker • P. Jabre • J.‐M. Davy • J.‐Y. Le Heuzey • O. Ganansia et les membres de la commission des référentiels de la SFMU* Ann. Fr. Med. Urgence DOI 10.1007/s13341-015-0554-3
Contrôle de la fréquence d'une fibrillation auriculaire
I.v. : intraveineux ; bpm : battements par minute.
1/ Fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) altérée ou inconnue ;
2/ bêtabloquant i.v. (aténolol, esmolol) ou inhibiteur calcique i.v.(vérapamil, diltiazem) ; traitement bêtabloquant ou inhibiteur calcique possible par voie orale ;
3/ bêtabloquant β1‐sélectif (nébivolol,carvédilol, bisoprolol, métoprolol) : débuter par la dose la plus faible ;
4/ digoxine i.v. en premier choix. Amiodarone i.v. en premier choix, si l’hémodynamique est instable et la fraction d’éjection du VG basse. La digoxine et l’amiodarone peuvent être associées ;
5/ la digoxine doit être ajoutée quand la monothérapie ci‐dessus est insuffisante ;
6/ l’amiodarone peut être envisagée par voie orale quand les autres molécules sont inefficaces ou contre‐indiquées ;
7/ choc électrique recommandé si les mesures pharmacologiques ne permettent pas une amélioration rapide des patients avec une ischémie myocardique persistante, une hypotension symptomatique, une angine de poitrine ou une défaillance cardiaque.
Cardioversion et anticoagulation d'une FA en médecine d'urgence
FA : fibrillation atriale ; ACO : anticoagulant oral ; AVC : accident vasculaire cérébral ; ETO : échocardiographie transœsophagienne.
1. Chez les patients qui ont une instabilité hémodynamique et qui nécessitent une cardioversion en urgence, une héparine doit être administrée à dose thérapeutique. Chez les patients stables, si une cardioversion est envisagée pour une FA de durée inférieure à 48 heures, une héparine ou un AOD doit être administré(e) avant la cardioversion, quel que soit le risque thromboembolique ;
2. Cardioversion (électrique ou pharmacologique) ou conversion spontanée ;
3. Pour la SFMU/SFC, en l’absence de facteur de risque thromboembolique, une anticoagulation quatre semaines après cardioversion ou conversion spontanée est raisonnable, sans anticoagulation à long terme ;
4. ACO à long terme s’il existe des facteurs de risque d’AVC ou un risque de récidive de FA/présence de thrombus.
Anticoagulation d'une FA
AOD : anticoagulant oral direct ; AVK : antivitamines K. Traits pleins : meilleur choix. Traits discontinus : choix alternatif. (Néanmoins, les AVK sont parfois un meilleur choix que les AOD (cf. texte). )
1. Valvulopathie mitrale rhumatismale ou prothèse valvulaire (cf. texte).
2. Sans HTA et sans histoire clinique ou anomalie échographique en faveur d’une maladie cardiovasculaire.
3. Si score CHA2DS2‐VASc = 1, la décision d’anticoagulation peut être différée en médecine d’urgence jusqu’à l’avis du cardiologue ou du médecin référent.
4. Un scoreHAS‐BLED supérieur ou égal à 3 indique un « risque élevé » de saignement avec un antithrombotique.
5. Une antiagrégation avec aspirine plus clopidogrel, ou — moins efficacement — aspirine seule, doit être considérée pour les patients qui refusent toute anticoagulation orale ou qui ne peuvent tolérer une anticoagulation pour des raisons autres qu’hémorragiques.