L’échographie permet de visualiser l’ensemble du réseau veineux superficiel et d’aborder le réseau profond, non visible et non palpable. Cette technique prend le relais de la technique d’insertion standard, lors d’accès veineux prédictifs difficiles.
Absence de veine palpée à l’examen des membres supérieurs (obésité, maladie chronique, âge avancé, hypovolémie, œdèmes, toxicomanie…)
2 échecs de pose de VVP par un IDE
ATCD de difficulté de pose d’une VVP
Absence de VVC (chambre implantable, picc-line, …)
Objectif : Etudier l’effet de la mise en œuvre d’un ensemble de soins – Protocole de réanimation cardio respiratoire guidée par téléphone basé sur les dernières recommandations – Précédé d’une formation interactive en télécommunications
Population : Etude observationnelle contrôlée prospective multicentrique aux États-Unis en avant-après des patients adultes en arrêt cardiaque ne recevant pas de réanimation cardio-respiratoire par témoins avant appel du 911 entre le 1 er octobre 2010 et le 30 septembre 2013 issu de la base de donnée SHARE
Intervention : 1)Modules d’enseignement en direct et en ligne : Formation de 250 télécommunicateurs Reconnaissance précoce des arrêts et identification de la respiration anormale le démarrage d’instructions de réanimation par téléphone rapidement 2)Deux questions (Oui ou Non) : Conscience Respiration normale
Outcome : Principal composite Taux de survie et pronostique fonctionnel favorable (score 1 ou 2 au Cerebral Performance Category) à la sortie hospitalière
Résultat :
Conclusion des auteurs : La mise en œuvre d’un ensemble de soins fondé sur des lignes directrices a été associée de façon indépendante à des améliorations importantes de la prestation et de la rapidité de la RCP, de la survie à la sortie de l’hôpital et de la survie avec un résultat fonctionnel favorable.
Conclusion du groupe de lecture : Avantage d’une plateforme de télécommunication en continu avec personnel formé et associé à un protocole standardisé. Reconnaissance rapide : 2 questions et pas plus Importance du terme “normal” pour l’évaluation de la respiration applicabilité +++ Quelle est la véritable cause de l’amélioration : recommandation 2015, formation, guidance, téléphonique, biais, dans l’ensemble des mesures prises.
Distal femur vs humeral or tibial IO access in adult out of hospital cardiac resuscitation Acces intra osseux femoral distal versus huméral ou tibial dans les ACR extra hospitaliers par Pauline LAVAGNA & Pauline RAVON
Objectif: évaluation du cathéter IO fémoral au cours de la réanimation d’un ACR extra hospitalier chez l’adulte car si IO huméral et sternal impliquent accés limité au cours des compressions thoraciques de l’ACR, si tibial suspect d’un plus faible débit
Méthode : Analyse descriptive d’une cohorte restrospective de la SAFD EMS de tous les ACR de 2017-2018 auquel un acces IO a été posé.
utilisation du dispositif EZIO pour tous les accès posés
3 groupes : IO fémur / humérus / tibia
Résultats : 2145 patients Taux de succès : 95%-95%-87% (humérus, fémur, tibia) Temps d’injection adrénaline identique, volume de remplissage identique Choix du site fémoral distal multiplié par 2,5 entre 2017 et 2018 (augmentation significative) Diminution significative de l’usage de l’accès IO huméral proximal
Conclusion : Pas de différence significative dans le taux de succès de la voie, et le fonctionnement.
Commentaire du groupe de lecture : pas d’AMM pour l’usage de l’IO fémorale chez l’adulte, ni de validation par le fabricant rendant difficile son application clinique actuellement.
les dates des prochaines session de simulation pluriprofessionnelle : inscription auprès de vos référents cadre : 10 mars 2023 23 mars 2023 15 mai 2023 15 juin 2023
La semaine passée, une patiente d’une quarantaine d’années s’est présentée au SAU pour chute de trottinette sur le coté gauche. Elle présentait une épaule gauche traumatique hyper algique. Cliniquement, on ne distinguait pas de déformation importante de l’épaule.
Elle n’était mobilisable dans aucune des amplitudes : pas de RI , pas d’élévation-abduction, et encore moins de RE. Pas de franche douleur acromio-claviculaire. Il existait une très très discrète vacuité de la glène, très difficile à mettre en évidence. Le point douloureux principal était situé sur la partie antérieure de l’épaule.
Diagnostic ?
Comment lire une radiographie de l’épaule
FACE Rotation neutre (tête non en ampoule comme lors d’une RI) Interligne gléno huméral < 6 mm mais il doit être visible ou non superposé à la glène Glène en cupule avec alignement de la ligne antérieure et postérieure de la glène pour n’en former qu’une seule (enfilement) Espace acromio claviculaire< 7 mm Espace sous acromial (acromio- huméral) est entre 10 et 13 mm
PROFIL Glène en face Omoplate en Y Tête humérale en face de la glène et au milieu de ce Y
Réponse
c’est une luxation gléno humérale postérieure
La radio de face est en réalité en rotation interne ( car la patiente n’a plus de rotation externe due à sa luxation) : la tête humérale est en forme de “tête d’ampoule”, la glène n’est pas enfilée, et l’espace gléno huméral est inexistant.
Sur le profil, on peut voir que la tête et l’axe de la diaphyse sont passés ” en arrière » et sont donc postérieurs au Y de la scapula
Attention donc quand la radiographie de face n’est pas vraiment de face!!!
Soit l’incidence est mal faite et dans ce cas la, si vous avez un gros doute clinique il faut demander à refaire la radio soit la patiente a perdu toute rotation externe , ne peut donc mettre son épaule convenablement pour que la radio soit correctement réalisée et ceci doit vous mettre la puce à l’oreille
Mécanisme traumatique important ( conventionnellement crise épileptique, gros traumatisme) + perte totale de rotation externe = doivent vous faire suspecter une luxation postérieure
Assessment of Intravenous Insulin Dosing Strategies for the Treatment of Acute Hyperkalemia in the Emergency Department
Katherine P. Keeney, PharmD; Chara Calhoun, PharmD, BCPS; Lindsey Jennings, MD, MPH; Erin R. Weeda, PharmD, BCPS; Kyle A. Weant, PharmD, BCPS, BCCCP , FCCP The American Journal of Emergency Medicine Available online 26 July 2019 DOI: 10.1016/j.ajem.2019.158374
Présenté par Alicia Debois et la Dr Marie Delahaye
PICO : Quelle est chez le patient présentant une hyperkaliémie traitée par insuline glucose l’incidence de l’hypoglycémie iatrogène.
Réponse des auteurs : une dose d’insuline de 5ui chez les patients ayant un DFG<45 ml/min/1.73m2 génère moins d’hypoglycémie et est aussi efficace pour traiter l’hyperkaliémie.
Pourquoi cette question
Le gold standard du traitement de l’hyperkaliémie aigüe recommande une dose de 10ui d’insuline
recommandation du National Kidney Fondation
potassium et insuline son dépendant du rein pour leur métabolisme
les études précédentes sont en faveur d’une adaptation des doses d’insuline en fonction du DFG
Méthode
Rétrospective, Monocentrique -> Hôpital universitaire de Californie, USA
Inclusion par revue des dossiers de patients ayant reçu une dose unique d’insuline pendant leur passage aux urgences entre Janvier 2015 et Août 2018.
Patient assigné au groupe en fonction de la dose d’insuline reçue : 10 UI (High dose) vs 5 UI (Low dose)
Valeurs de glycémie et kaliémie retenue : 1er dosage réalisé dans les 6H post injection
Définition de l’hypoglycémie : <70 mg/l Stratification des patients en fonction du DFG selon Cockroft ( 45ml/min/1,73m2)
Résultats
Comparabilité des groupes :
Utilisation de gluconate de calcium (p=0,03) et de Kayexalate (p<0,001) plus fréquente dans le groupe High dose.
Pas de différences significatives entre les groupes pour les autres critères
Analyse avant stratification :
Hypoglycémie plus fréquente dans le groupe High dose (15,6% vs 6,1% ; p=0,004)
Pas de différence d’efficacité sur la baisse de la kaliémie (p=0,63)
Analyse après stratification en fonction du DFG :
DFG > 45 ml/min/1,73m2 :
Pas de différence significative
DFG < 45 ml/min/1,73m2 :
Plus d’hypoglycémie dans le groupe High dose (17,4% vs 7,9%, p=0,02)
Pas de différence d’efficacité sur la baisse de la kaliémie (p=0,63)
Limite
rétrospective en ouvert monocentrique
nombreux patients exclus
données manquantes dans les dossiers
étude de grade de recommandations C niveau de preuve 4 selon la HAS
Discussion
3 études réalisés en 2015, 2017 et 2018 ont montré : ❏ Efficacité similaire des doses de 10 UI et 5 UI d’insuline ❏ Diminution significative des hypoglycémies iatrogènes avec une dose d’insuline moindre. ❏ Mais pas de stratification de la population en fonction de la fonction rénale
Commentaire du groupe de lecture
Privilégier le protocole Glucosé 5% Perf discontinue 500 ml + Umuline rapide INJ 5 unités sur 30min
GINA 2019: a fundamental change in asthma management : Treatment of asthma with short-acting bronchodilators alone is no longer recommended for adults and adolescents
Reddel HK, FitzGerald JM, Bateman ED, et al. GINA 2019: a fundamental change in asthma management. Eur Respir J 2019; 53: 1901046 [https://doi.org/10.1183/13993003.01046-2019].
Présenté par Margot Frampas et Dr Camille Cochet
PICO : Chez les patients adulte et les adolescents de plus de 12 ans ayant un asthme de stade 1, le traitement par corticoïde inhalé est il plus efficace que le traitement par béta2 bronchodilatateur de durée brève (BDCA) pour la prévention des exacerbations d’asthme.
Réponse des auteurs : Le traitement de l’asthme chez l’adulte et l’adolescent ne doit plus reposer sur les BDCA seuls. Ils doivent désormais recevoir un traitement par corticoïdes inhalés selon les symptômes et le stade de l’asthme.
Stade I de l’asthme Patients présentant des symptômes moins de 2 fois/mois et sans FDR d’exacerbations sévères Pas d’étude spécifique Recommandations basées sur les résultats pour le stade II Corticoïdes inhalés inhalés à la demande, pas en quotidien
Limites Pas d’étude spécifique pour l’asthme léger stade I Pas d’étude chez l’enfant, la femme enceinte et l’asthme allergique saisonnier Problèmes d’observance Problèmes de coût dans les pays en voie de développement Identifier les patients à risque d’exacerbation sévère nécessitant un traitement par CSI
Commentaire du groupe de lecture Applicabilité à la population du SAU non hospitalisée pour les stades 1 & 2 Ordonnance de sortie Première ligne de traitement à domicile par corticoïde inhalé plus ou moins complété par bronchodilatateur de longue durée d’action.